D’aucuns prétendent que grand est l’homme qui sait accorder son pardon. Car il est parmi les exercices les moins aisés que de pardonner. Alors je m’y risque, à l’instar des sud-africains, hier encore ennemis, Tous réunis en un lieu de culte par Nelson. Ayant en leur cœur bien plus de force que l’eau vive.
Je te pardonne, toi, qui a manqué à ta parole. Car, exalté, tu t’es laissé emporter par ton élan. Promettant la lune, monts et merveilles. Avant de te courber face à la difficulté.
Je te pardonne, toi, le jaloux. Car, envieux, tu as découvert ta propre faiblesse. Et ainsi pu ouvrir les yeux sur ce que tu devais améliorer. Et à peut-être trouver en moi, une motivation pour évoluer.
Je te pardonne, toi, l’ingrat. Car, finalement, j’agis sans rien attendre en retour Alors que toi ne vises que ton propre intérêt. Nous voici dos à dos, chacun empruntant un chemin opposé.
Je te pardonne, toi l’agressif. Tes actes et tes paroles sont hors de contrôle. Et je devine qu’à l’abri des regards tu te maudis. Souffrant d’être à jamais l’esclave de tes émotions.
Je te pardonne, toi, le vantard Ton manque de confiance en toi est flagrant. Tout ce que tu vises, c’est l’entrée dans la cour des grands. Un peu de reconnaissance, de ton vivant.
Enfin, je te pardonne toi, le donneur de leçons. J’avoue aimer à t’écouter, sans t’écouter. Incapable de tenir les rênes de ta propre vie. Tu te consoles en tentant de guider celle des autres.
John Renmann 16 octobre 2015
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