Parmi les nombreux romans d’auteurs indépendants qu’il m’ait été donné d’avoir entre les mains, Le Cent-neuvième décret est probablement celui qui m’a le plus touché. Ceci étant écrit, chers lecteurs, je me doute que vous vous attendez maintenant à ce que je vous révèle pourquoi, je ne vais pas davantage tergiverser.
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L’auteur
L’auteur est un ami de…bientôt 40 ans ! Eh oui, Christophe et moi nous sommes rencontrés à l’école primaire, en CP plus exactement, et dans des circonstances particulières. A l’époque, les symptômes d’une vilaine varicelle avait fait de moi un paria aux yeux des autres enfants et, tandis que la grande majorité des écoliers me fuyaient en me pointant du doigt, Christophe fut le seul à tenter le dialogue. Au départ, dubitatif quant au fait qu’il ne soit pas effrayé par mon visage criblé de vilains boutons caractéristiques, j’avais érigé un mur entre nous, qu’il a très vite réussi à abattre.
Avec le temps, nous nous sommes découvert des passions communes, dont la bande-dessinés – notamment les comics Marvel – mais aussi les dessins-animés japonais (le manga n’écumait pas encore les bibliothèques et les grandes surfaces de France). Vous l’aurez très vite compris nous sommes devenus inséparables, jusqu’à ce jour de mai où j’ai dû embarquer dans un avion pour l’île aux belles eaux. Une souvenir assez douloureux, je dois le reconnaître.
L’histoire
La quatrième de couverture est éloquente :
Dans une société à la recherche de la liberté absolue, le périple d’un jeune homme dont la mission est de séduire sept femmes dotées de facultés fabuleuses. La promulgation d’un décret est à l’origine de sa quête : le pouvoir jusque-là détenu par une élite féminine nommée « Merneith » est sur le point d‘être partagé. Une fable futuriste avec pour toile de fond un apprentissage des valeurs de la philosophie hip-hop.
Le 109e décret est en réalité une biographie romancée de l’auteur. J’y suis mentionné plus d’une fois sous le nom de “Le bleu” tandis que lui se nomme “Le masqué”. J’ai été envahi par une profonde nostalgie à l’évocation de ce doux sobriquet. J’ai revu ces deux gamins jouer aux superhéros. J’ai revu ces deux mômes se chamailler, se bouder et se retrouver tout aussi vite. J’ai revu ces deux garnements jouant parfois de leur ressemblance physique assez troublante pour duper les moniteurs de colos.
Un passage du livre n’a fait que confirmer le fait que j’étais bien ce bleu, candide et naïf :
L’auteur agrémente l’histoire de nombreux textes, dont une ode ” à la gloire” de son fils, probablement l’un des plus beaux textes qu’un père n’ait jamais écrits à son enfant.
En suivant les pérégrinations du personnage principal, on comprend également les relations particulières qu’il a entretenues avec les femmes. Certains pourraient être surpris de la façon avec laquelle il se livre, sans pudeur aucune, mais en ce qui me concerne j’ai bien retrouvé là le Christophe que j’ai connu.
En conclusion ?
L’auteur a une très bonne maitrise de la langue française. Son écriture est fluide et son vocabulaire est assez riche. Un bémol ? Peut-être l’histoire en elle-même, qui, à certains instants, souffre de nombreuses répétitions, notamment au début. Au final, cette histoire ne plaira peut-être pas au plus grand nombre, mais quel tout premier roman peut réellement se targuer d’être plébiscité dès sa sortie ? Et j’en sais quelque chose…
Pour ceux qui seraient intéressés, Le Cent-neuvième décret est disponible sur la boutique en ligne EDILIVRE, à l’adresse suivante : https://www.edilivre.com/le-cent-neuvieme-decret-christophe-dru.html/
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