Bonsoir chers lecteurs !
La maman de l’une de mes plus fidèles lectrices m’a contacté tout récemment, car sa fille, Manon, avait des questions à me poser quant à mon roman GECKO, qu’elle a adoré.
Pour ceux qui me suivent un peu depuis mes modestes débuts, il s’agit de la jeune fille qui avait fait, à toute sa classe, un très joli exposé sur la première enquête des Gwada Cops.
Je me suis amusé à retranscrire ses questions et mes réponses en imaginant l’interview qu’elle aurait très bien pu me donner:
Manon : Bonjour, John !
John : Bonjour !
Manon : J’aimerais réaliser un fanart des personnages de GECKO. Pour ça, pourrais-tu me donner une description plus poussée des personnages que celle donnée dans le roman?
John : Je vais essayer. Avant toute chose, tu dois savoir que, dans mes romans, je ne m’attarde pas trop sur la description des personnages. Je préfère que les lecteurs visualisent eux même ce à quoi ils pourraient ressembler. Il est clair que cette visualisation diffère d’un lecteur à l’autre, on peut s’en rendre compte lors des adaptations cinématographiques, quand les uns sont déçus et les autres bluffés. Et je ne parle pas seulement de l’apparence physique, la voix, les mimiques, par exemple, jouent énormément dans la popularité du personnage. Mais trêve de bavardage :
Nicolas Rousseau : C’est une montagne de muscles. Il culmine à 1m98 pour 100 kilos tout ronds. Sa peau est noire, j’insiste bien là dessus, n’ayons pas peur des mots, ce n’est pas un blanc. Ses cheveux sont tondus très ras, mais l’on devine ses tempes grisonnantes. Son menton est carré, son nez légèrement épaté et ses lèvres épaisses. Il lui arrive d’avoir une barbe naissante. Il porte des lunettes aux branches fines et aux verres ronds. Il est généralement vêtu d’un t-shirt moulant, voire d’un marcel, et porte par dessus une veste à manche courte, ce qui lui permet de dissimuler le fourreau de son Colt Peacemalker. Il porte un jean et des chaussures légères, style baskets.
Marie Kancel : L’inspectrice est plutôt grande, 1 bon mètre 72 pour…non, on ne doit jamais révéler le poids d’une lady ! Elle est très athlétique en plus d’être une tireuse d’élite hors pair. C’est une métisse aux cheveux longs, ondulés, lui tombant sur les épaules. Elle les noue en chignon, tresses, voire dreadlocks (et là c’est un scoop lié à la troisième enquête). Ses yeux verts et sa bouche pulpeuse font des ravages auprès de la gent masculine. Marie est vêtue de manière décontractée. Toujours un haut à manches courtes, jean et baskets. Elle porte son Sig Sauer à sa ceinture.
Bertille Manoël : La commissaire n’est pas très grande du haut de son mètre 58. Elle assume parfaitement ses rondeurs et ses traits durs révèlent son immense force de caractère. C’est une Guadeloupéenne à la peau bien basanée et aux cheveux mi-longs défrisés. Elle se déplace en talons hauts et porte aussi bien des robes que des pantalons. On découvrira certaines de ses aptitudes dans l’enquête numéro trois car elle déteste rester cloîtrée dans un bureau.
Jacques Grillon : Le médecin légiste est un black jovial d’un petit mètre 75. Il porte fièrement cheveux crépus courts et barbe poivre et sel. Il ne se sépare jamais de sa blouse blanche et il peut lui arriver de porter des lunettes aux verres carrés.
Ti-Racoon : Le vieil Haïtien aveugle a les yeux tirants sur le bleu foncé. Il ne porte pas de lunettes noires et garde les yeux bien ouverts malgré sa cécité. Marquée par le vitiligo, sa peau sombre est parcourue de taches blanches, notamment deux immenses auréoles entourant chacun de ses yeux, à l’origine de son surnom de Ti-Racoon (petit raton-laveur). Il est vêtu de manière très décontractée, débardeur, short et sandales. Ses cheveux sont blancs mais son visage n’est pas ridée et ses traits plutôt fin pour un Antillais.
2) Comment fais-tu pour que l’histoire soit aussi proche de la réalité ? Notamment pour les lieux, le fonctionnement de la police …
En ce qui concerne les lieux, étant originaire de l’île papillon, j’ai eu le plaisir de visiter tous ceux que je cite dans les enquêtes des Gwada Cops. Les descriptions sont donc, en général, fidèles à la réalité. Comme j’ai eu le plaisir de retourner en Guadeloupe en 2018, j’en ai profité pour noter des détails supplémentaires que je vais utiliser dans la troisième enquête. Je pense notamment à La douche, au port de Pointe-à-Pitre et au cimetière de Morne-A-L’eau.
Pour ce qui est du fonctionnement de la police, là j’ai fait appel à l’immense base de connaissance qu’est internet. Je me suis toutefois autorisé quelques libertés, notamment le fait que Rousseau utilise un Colt Peacemaker, arme non conventionnelle dans les rangs de la Police française. Une chose est certaine, je tente systématiquement de m’éloigner des clichés véhiculés par les séries américaines en restant bien dans le moule franco-français.
3) As-tu fait un plan pour écrire ton roman ? Savais-tu le début et la fin avant d’écrire ? Ou écrivais-tu tes idées au fur et à mesure ?
Que ce soit pour la série Gwada Cops ou pour Les colonnes du temps, à la base je sais uniquement comment débutera et se terminera le roman. J’essaie toutefois de respecter une certaine structure basée sur la règle des montagnes russes, bon comme ça fait “crâneur” je m’explique : le rythme de l’histoire est important, et dans mon cas c’est réflexion-action-réflexion-action-etc… Dans la pratique il y a par exemple un premier chapitre action où a lieu un meurtre, puis un chapitre réflexion où j’écris un discours entre Kancel et Rousseau, puis un chapitre action où Kancel va se lancer dans une course-poursuite, etc…
Je n’ai pas spécialement respecté ce rythme avec Les colonne du temps-Genèse, mon tout premier roman, c’est une des raisons pour laquelle certains lecteurs l’ont trouvé plutôt très long à démarrer.
Ce rythme impose une préparation donc un plan que je tente de suivre, mais je ne vais pas te mentir, il m’arrive de modifier l’histoire ou encore de changer l’ordre des chapitres. Pour Zaïgo, par exemple, un des chapitres révélant une information importante au lecteur a été placé en fin d’enquête, alors qu’il était initialement placé au beau milieu de l’histoire.
Dans tous les cas, lorsque j’écris je me mets le plus possible à la place du lecteur. Le but est de le surprendre et ainsi d’augmenter son plaisir de lecture.
Manon : Merci beaucoup, John !
John : Merci à toi surtout ! C’est une chance de te compter parmi mes plus fidèles lecteurs !
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