Si tu savais ô mon amie, combien ton importance est grande Toi pourtant la cible des diatribes les plus virulentes
Les occidentaux, dans leur grande majorité, t’abhorrent Les peuplades du tiers-monde, anciennes comme nouvelles, t’adorent
Le gentil organisateur te couvrira toujours d’insultes Le modeste agriculteur te voueras presque un culte
Tu fais grincer des dents l’amateur de grillades dominicales Mais fais chanter la nature pour qui tu es vitale
Si tu t’invites parfois sans prévenir, les journées d’été C’est l’hiver que tu rends fou de bonheur le skieur zélé
Ha, tous ces ingrats qui vénérent le soleil, rival et allié Misant tout sur l’apparat, fier d’exhiber leur peau hâlée
Accordant à l’astre tout crédit, ils te jugent sans intérêt Les fous ! Que ferions nous sans tes précieuses ondées ?
Telle la phalène, nous sommes leurrés par tout ce qui brille Nous courbons l’échine en mirant la couleur or, serviles
Si tu savais ô mon amie, combien ton importance est grande Toi pourtant la cible des diatribes les plus virulentes
Cette ode est pour toi, pluie, ma muse, mais aussi pour vous mes amis, Qui vous sentez sans importance juste parce que des aveugles en ont décidé ainsi Il y a d’autres manières de briller de mille et un feux Il y aura toujours, quelque part, quelqu’un qui vous verra autrement qu’avec ses yeux.
John Renmann 05 mai 2015
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