Bonjour chers lecteurs,
Ceux parmi vous qui parcourent de temps en temps ce blog ont eu le loisir de lire le post relatif à ma rencontre particulière avec un gecko (L’anecdote du mabouya, ici : https://johnrenmann.wordpress.com/2015/10/06/lanecdote-du-mabouya/)
Laissez-moi vous conter une autre anecdote toute aussi particulière :
C’était en Guadeloupe, j’avais une dizaine d’années et passais quelques jours chez ma tante, dans les hauteurs de Basse-Terre.
Alors que, la nuit venue, je m’étais tranquillement allongé dans mon lit, lampe de chevet allumée et livre ouvert (de mémoire je crois qu’il s’agissait de Tartarin de Tarascon ), j’ai entendu un bruit étrange au niveau des persiennes en verre de la porte-fenêtre. Elles avaient été entrebâillées afin que la pièce bénéficie d’un peu de fraîcheur. C’était comme si quelque chose les avait prises pour un xylophone. La mélodie improvisée était toutefois quelque peu cacophonique.
Perplexe, je me suis redressé, ai posé les aventures de Tartarin sur la table de chevet puis ai jeté un bref coup d’œil du côté de la porte-fenêtre. C’est à cet instant que j’ai vu quelque chose qui, aujourd’hui encore, est resté gravé dans ma mémoire : une immense araignée qui se promenait allègrement sur le mur de ma chambre ! Quand je dis immense, disons que c’était le genre de bestiole qui, toutes pattes déployées, aurait été capable de vous recouvrir la main !
Ni une, ni deux ! J’ai bondi hors du lit avant de courir comme un dératé jusqu’au salon où se trouvait ma tante ! Là, elle s’est demandé, d’une part, où était passé ma jolie couleur café, tant j’étais blême, et d’autre part si le diable en personne me courait après.
Elle s’est esclaffée lorsque je lui ai expliqué la raison d’un sprint qui aurait laissé sur place même le grand Carl Lewis (ben oui, à l’époque Usain Bolt n’était probablement qu’un doux vœu dans le cœur de ses parents).
” Une telle araignée n’existe pas en Guadeloupe, voyons !”
” Tu as eu tellement peur que tes yeux ont exagéré la taille de la bête ! ”
Bien entendu, la descente de police dans ma chambre n’a rien donné, pas plus d’araignée monstrueuse dans la pièce que de canons à neige en Guadeloupe.
Suite à cette aventure, les quolibets ont longtemps fusé, à tel point que j’ai longtemps cru que ma chère tante avait raison et que sous l’effet de la peur, j’avais inconsciemment exagéré la taille de l’arachnide.
Et puis, un beau jour, alors qu’un collègue me demandait si on trouvait des mygales sur mon île, cette anecdote m’est revenue et, afin de lui répondre, j’ai eu le réflexe de consulter le net.
Après avoir fait travailler ma mémoire et le clavier de mon ordinateur, je suis persuadé que l’araignée en question était une Babouk dont certains individus peuvent atteindre la taille d’une main d’homme.
Encore une anecdote que je ne pourrai que retranscrire dans mes écrits !
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